DERNIERS SOUVENIRS DE FERRIÈRES
Vente le 16 novembre à 14h
LES GRENIERS DE FERRIÈRES
Vente en ligne du 7 au 21 novembre 2023 Exposition du 11 au 16 novembre

Paris – Christie’s Paris proposera deux ventes d’une grande famille de collectionneurs autour des Derniers souvenirs de Ferrières et des Greniers de Ferrières qui se dérouleront le 16 novembre et du 7 au 21 novembre en ligne.
Réunissant plus de 400 lots provenant de la collection du baron James de Rothschild au château de Ferrières, , les collectionneurs et amateurs auront la possibilité d’acquérir des œuvres allant du XVIe au XXe siècles, dessins et tableaux anciens, majoliques, émaux et pièces d’orfèvrerie, mobilier, et objets d’art, mais aussi une sélection de tableaux et sculptures d’art moderne, sans oublier un grand nombre d’objets luxueux signés Fabergé. Les estimations allant de 200 à 100 000 €, les ventes séduiront un très large spectre de collectionneurs. Quatre cent raisons de se laisser tenter !
« Tandis que Christie’s a célébré le goût Rothschild à New York lors de quatre ventes consécutives totalisant plus de 62 millions de dollars, c’est au tour de Paris de le mettre en lumière lors de sa Classic week. Cette grande famille de collectionneurs a su marier et faire merveilleusement dialoguer les Arts classiques avec l’art moderne, le raffinement avec le confort moderne. C’est ainsi que collectionneurs et amateurs pourront aussi bien acquérir un fauteuil Napoléon III qu’un dessin d’Yves Saint Laurent ou un plat majolique qu’un pastel de Hans Hartung ». Lionel Gosset, Directeur du département des Collections
Objet fastueux conçu pour la délectation esthétique, une pendule de style baroque du XIXe siècle constitue le lot phare de ces ventes. Proche d’un tabernacle par sa forme, très richement décorée, elle s’inscrit dans la tradition allemande des prunkur initiée au XVIe siècle qui connut son apogée à Augsbourg un siècle plus tard. L’exemplaire proposé à la vente peut être rapproché d’un modèle réalisé dans cette ville par l’orfèvre Heinrich Eichler l’Ancien en 1706, aujourd’hui conservé dans les collections du prestigieux Maximilianmuseum d’Augsbourg (Estimation : 100 000-150 000 €).
Parmi les objets luxueux et raffinés, les Rothschild acquirent grand nombre de pièces signées Fabergé : étuis à cigarettes, flacons de parfum, mais également une superbe pendulette de table en or, argent et émail guilloché aux couleurs de l’écurie Rothschild, datée des années 1908-1917 (Estimation : 80 000-120 000 €).
Ouvertes à toutes les grandes traditions culturelles du monde et forte d’une exigence qui la porte toujours vers les pièces les plus rares, la collection de James et Betty de Rothschild comporte d’importants tapis persans. Ainsi, en est-il de ce tapis de l'époque safavide, âge d’or du tissage des tapis persans. Daté du XVIIe siècle, il est un objet de prestige par excellence. Les motifs de cour, galerie de palmettes et vignes sur fond rouge de son ornementation, sont parmi les plus recherchés dans ce domaine (Estimation : 40 000-60 000 €). Un autre modèle de tapis ispahan safavide sera proposé, estimé 15 000-20 000 €.
Toujours parmi les objets et pièces de mobilier remarquables de ces ventes, on mentionnera une étonnante vitrine en forme d’obélisque signée Renzo Mongiardino (estimation 8 000-12 000 €), célèbre décorateur italien qui fut en charge de créer des décors spectaculaires pour les demeures prestigieuses de collectionneurs, tels que Gianni et Marella Agnelli, Lee Radziwill et Stanislaw Albrecht Radziwill, Edmond et Lily Safra.
Aux côtés de cette sélection dédiée aux Arts classiques, les Rothschild n’en estimaient pas moins l’art moderne, les générations suivantes faisant l’acquisition d’œuvres d’artistes majeurs du XXe siècle, avec notamment une sculpture de Max Ernst, Maske Auf Au Enwand (GARGOYLE I), 1948, estimée 15 000-20 000 €, un pastel de Hans Hartung représentatif de son langage pictural, P1960-5 (1960), estimé 25 000-35 000 € ou encore une Composition de 1954 emblématique du peintre Georges Mathieu (Estimation : 6 000-8 000 €).
La vente propose également tout un nécessaire élégant avec notamment un délicieux flacon à parfum conçu par Fabergé en 1900 en cristal de roche (estimation : 7 000-9 000€), un ensemble de trois boites en pomponne, deux carnets et un étui à aiguilles en nacre et bronze doré (estimation : 600-800 €), ou encore un superbe étui à cigarettes signé Fabergé en émail sur fond guilloché, monture en or de deux couleurs accompagné d’une boîte à allumettes (estimation : 3 000-5 000 €). Puis souvenirs de soirées légendaires, deux merveilleux carnets de bal en or, verre et vernis Martin, datés respectivement des années 1768-1774 et vers 1850 (estimation 1 000-1 500 €).
Riche d’une vie mondaine et artistique à nulle autre pareille, la musique fait partie intégrante des salons la famille de Rothschild et de leur histoire. Elle est présente grâce à un somptueux piano à queue datant en partie du XVIIIe siècle enrichi de décors peints et d’un piètement mouluré, sculpté et doré, à décor ajouré d'instruments de musique. Objet d’apparat, il incarne avant tout l’intense activité de mécène de nombreux compositeurs de la famille de Rothschild. Chopin, Rossini ou Meyerbeer en furent, parmi d’autres les bénéficiaires (estimation 7 000-10 000 €). Une harpe en forme de lyre probablement datée du XVIIIe sera également mise aux enchères, estimée 1 500-2 500 €.
Enfin, deux lots de la vente évoqueront particulièrement les autres propriétés de la famille Rothschild à travers le regard de deux artistes : une superbe maquette de l’Hôtel Lambert conçue par le décorateur et aquarelliste Alexandre Serebriakoff dans un œuf d’autruche dévoilant à l’intérieur la Galerie d’Hercule (estimation 15 000-20 000 €). Tandis qu’un tableau de l’École Française peint sous la Commune (1871), représente l’Hôtel Saint Florentin qui accueillit à l’époque, la collection d’arts décoratifs du baron Alphonse de Rothschild (estimation 2 000-3 000 €).