ART D'ASIE - Christie's Paris

Paris – Chez Christie’s, Hongkong et Paris se partagent le calendrier international des ventes d’Art d’Asie de l’automne. En novembre, à Hongkong, le programme annuel des ventes d’art chinois classique, sera complété par d’exceptionnelles ventes de collections (Collection Tianminlou). En décembre, il reviendra à Paris de clôturer la saison avec deux ventes, une exposition et une conférence. Après le succès du Printemps Asiatique en juin durant lequel Christie’s a exposé des lots mis en vente dans les deux villes, Paris est devenue une place incontournable sur un marché de l’art asiatique pleinement globalisé. Pour la vente du 12 décembre et la vente en ligne du 30 novembre au 14 décembre, Christie’s a réuni des objets provenant de collections de France, d’Allemagne, d’Italie, du Royaume-Uni, des Pays Bas, de Belgique, du Japon, de Taïwan ou des États-Unis. Lot phare de ces ventes, une statue de Bouddha népalais du XIIIe siècle est issue d’une collection belge (350 000-450 000 €). Véritable trésor de la dynastie Qing, un extraordinaire autel bouddhique, récemment découvert dans une région française sera aussi l’un des événements de la vente (250 000-350 000 €). À ses côtés, une coupelle rituelle en émaux cloisonnés, elle aussi d’origine impériale, datée de la dynastie Ming (80 000-120 000 €) vient d’une collection particulière européenne tout comme ce plat en porcelaine émaillée rouge de cuivre de la même époque, issu d’une collection allemande. Ce chef-d’œuvre de la porcelaine chinois, inédit sur le marché, réunit tous les critères pour créer une véritable surprise (50 000-70 000 €).
Rouge brun – Collection allemande : Le 12 décembre, 12 céramiques provenant d’une collection venue d’Allemagne ouvriront la vente à Paris. Patiemment assemblée durant les années 20, ces pièces n’ont jamais quitté la collection familiale et sont donc inédites sur le marché depuis un siècle. Lot remarquable de cet ensemble, une jarre en porcelaine émaillée jaune et rouge à décor de dragons est emblématique d’une technique de cuisson mise au point par les artisans chinois sous le règne Jiajing (1522-1566) que leurs homologues européens mettront plusieurs siècles à maîtriser. Issu de la célébrissime collection de George Eumorfopoulos, ce vase est très proche de celui conservé dans les collections du Musée Guimet (20 000-30 000 €). Une coupe en porcelaine émaillée à décor de gardénias d’époque Xuande (1426-1435) se distingue par la couleur brune irisée de son décor, autre prouesse technique en terme d’émaillage et de cuisson, qui fait toute la rareté de l’objet. Elle est à rapprocher de pièces comparables conservées au Musée du Palais à Taipei et au British Museum à Londres (50 000-70 000 €).
Céladon – Collection italienne : Les très beaux céladons Longquan, souvent utilisés au XVe siècle comme de prestigieux cadeaux diplomatiques (Laurent le Magnifique eut le sien), sont rarissimes sur le marché et particulièrement en Europe. Leur production est unanimement considérée comme l’une de plus raffinée de la Chine sur une très longue période. La vente propose deux céladons Longquan, dont ce vase double-gourde en porcelaine daté du XVe siècle. Issu d’une collection italienne, il a été acquis en France dans les années 1950 et est resté dans la même famille depuis (120 000-180 000 €). Un grand plat en grès céladon Longquan acquis en Indonésie en 1933 figure également au catalogue de cette vente (80 000-120 000 €).
Laque rouge – Collection japonaise : Le musée Kaisendo au Japon abrite une collection d'art chinois et japonais constituée par M. Kenzo Hasegawa (1886-1957) grand fabriquant de soie grège à Kaminoyama. D’abord amateur de sabres japonais, il porte rapidement son dévolu sur les boites en laque rouge. La vente propose plusieurs exemplaires de la collection du musée qu’il fonde en 1951 (estimations de 4 000 à 24 000 €). Également en provenance d’Asie, une sélection de céramiques, provenant d’une collection familiale de Taipei, complète la vente parisienne du 12 décembre.
Famille rose - Collections anglaise Un vase en porcelaine de la famille rose, de la dynastie Qing est issue d’une importante collection anglaise. Faits rares, il est marqué à six caractères en cachet en rouge de fer d’époque Jiaqing (1796-1820) et proposé avec son couvercle d’origine (90 000-120 000 €). Très en vogue en Chine comme dans le reste du monde, la technique mise au point pour réaliser ces céramiques est dérivée d'une tentative d'appliquer à la porcelaine les couleurs utilisées pour les objets en émaux cloisonnés dont la vente en propose un exemple spectaculaire.
Cloisonné impérial – collection européenne : La perfection de l’exécution, le raffinement extrême du décor de cette coupe rituelle en émaux cloisonnés signe son origine impériale. Son poids, 2,6kg, dû à l’emploi d’une grande quantité de bronze pour sa réalisation la confirme. Par son décor de makaras, animal aquatique du bestiaire mythologique de l’Inde, il se rattache à l’époque Xuande (1426-1435), période majeure de l’expansion du Bouddhisme tibétain en Chine. L’ensemble de ces caractéristiques confère également à cet objet une importante valeur académique. Six de ces très rares coupes rituelles sont conservées au Musée du Palais Impérial de Beijing (80 000-120 000 €).
Laque or et bronze doré – collections française et belge : Découvert dans une collection d’une région française, cet autel bouddhique est un véritable trésor. D’un raffinement absolu et d’une grande complexité, l’objet est composé de laque dorée, de lapis-lazuli, de plumes de martin-pêcheur, de Zitan, bois précieux réservé aux commandes impériales aujourd’hui disparu et abrite une statue bouddhique en jade céladon pâle. C’est une laque chinoise dans le style japonais au dos de ce précieux objet de dévotion qui permet de le dater d’époque
Yongzheng-Qianlong (1723-1795) (250 000-350 000 €).
Autre lot exceptionnel, cette statue de Bouddha en bronze doré conservée dans une collection belge provient du Népal. Elle est datée du XIIIe/XIVe siècle, début de la période Malla (1201 à 1769) qui est au cœur de la formation même de la culture népalaise. Hiératique et solennelle malgré sa taille relativement modeste, 31,2 cm, la figure impressionne par sa sérénité et sa puissance. (350 000-450 000 €).
Beaucoup plus ancienne (IIe-IIIe siècle), cette grande statue de Bouddha en schiste gris du Gandhara provient d’une collection américaine (200 000-300 000 €). Elle fût un temps la propriété de Paul E. Mannheim, grand mécène et donateurs auprès des plus grands musées des États-Unis, du Metropolitan Museum of Art de New York au Brooklyn Museum ou passant par le Boston Museum of Fine Art. Un profil de passionné d’art asiatique et de philanthrope qui n’est pas sans rappeler ceux de C. Ruxton, ancien diplomate basé en Chine et d’Audrey B. Love. Nièce du fondateur du Musée Guggenheim. Cette dernière, mécène du Louvre, du Château de Versailles et de la Malmaison, fût décorée de la Légion d’honneur. Un paravent à douze feuilles en laque de Coromandel daté de 1692 leur ayant appartenu est proposé dans la vente (80 000-120 000 €).
Vente physique : le 12 décembre à 10h30 et 14h30
Vente en ligne du 30 novembre au 14 décembre
Exposition du 8 au 11 décembre de 10h à 18h sauf dimanche de 14h à 18h
Conférence sur Les couleurs dans la porcelaine Ming le 11 décembre à 18h30
CONTACT PRESSE : Briséis Leenhardt 01 40 76 84 08 pressparis@christies.com