LIVRES RARES ET MANUSCRITS
• DES LIVRES DE PRIÈRE REMARQUABLES
• DES LIVRES DE VOYAGE
• DES LIVRES ILLUSTRÉS PAR DES ARTISTES MAJEURS • DES CARTES À JOUER
Paris – Du 22 juin au 5 juillet, Christie’s présente une vente en ligne de livres rares et manuscrits, composée de plus de 220 lots, couvrant un large panorama de l’histoire du livre, du XVe siècle à nos jours. Un missel enluminé à l’usage de Notre-Dame de Paris côtoiera un jeu de cartes surréaliste, un livre de voyage datant du XVIIIe siècle ou un rare recueil de gravures de mode et de métiers. L’estimation globale de la vente se situe autour de 1 million d’euros.
DES LIVRES DE PRIÈRE REMARQUABLES
L’un des lots phares de la vente est un somptueux missel enluminé de la fin du XIVe siècle à l’usage de Notre-Dame de Paris (Est. 40 000-60 000 €). Si l’ouvrage se trouve dans un état de conservation remarquable, c’est sa provenance qui lui confère un caractère exceptionnel . Tout indique en effet que le manuscrit était utilisé par un prêtre de Notre-Dame notamment pour son Calendrier qui énumère tous les Saints de l’Église de Paris. Autre lot exceptionnel et rare, un livre de prières du XIXe siècle est entièrement tissé sur métier Jacquard, métier programmable au moyen de cartes perforées. À la croisée de l’artisanat et des prémices de la technique informatique, l’ouvrage n’aurait été produit qu’à une cinquantaine d’exemplaires. (Est. 10 000-15 000 €).
LIVRES DE VOYAGE & SAVOIR ENCYCLOPÉDIQUE
La vente comprendra aussi un magnifique livre de voyage datant de 1782, relié en maroquin rouge d'époque et illustré de somptueuses planches coloriées à la main. Elles offrent un témoignage puissant et détaillé des us et des coutumes de l’Inde, de la Malaisie et de la Chine par l’un des plus grands dessinateurs-naturalistes de l’époque, Pierre Sonnerat, envoyé par Louis XV pour explorer l’Orient. Pour la première fois, un livre décrit et représente notamment nombre d’espèces d’oiseaux ou des fruits jusqu’alors inconnus comme le litchi. Un exemplaire de l’Encyclopédie de Diderot proposé à la vente, réunit l’ensemble des 35 volumes et 3 129 planches d’illustrations de l’édition originale ; il est frappé des armes de Maria Feodorovna (1759-1828), impératrice consort de Russie. (Est. 30 000-50 000 €).
Un précieux recueil de gravures de la fin du XVIIe siècle est vraisemblablement l’exemplaire le plus complet jamais proposé sur le marché de la célèbre série des "costumes grotesques et métiers" réalisé par les Larmessin, importante dynastie de graveurs du Grand Siècle. La construction des personnages, amalgames d'instruments et d’objets emblématiques ou évocateurs d’un métier ou d'un statut, n’est pas sans rappeler les œuvres d’Arcimboldo. Au-delà du dessin, les gravures s’inscrivent dans la tradition des mascarades qui remonte au XVIe siècle dans lesquelles le costume, spectaculaire en soi, devait faire sens au premier regard. Présentée au MoMA en 1936 , une exposition mit en évidence les liens de cette esthétique fantastique et « arcimboldesque » avec les collages de Max Ernst ou les expériences de Dali. (Est. 30 000-40 000 €).
AMITIÉS & INIMITIÉS ENTRE ÉCRIVAINS ET ARTISTES
Plusieurs lots mettront en lumière les influences réciproques, les querelles ou les amitiés profondes entre écrivains et artistes. Manuscrits et lettres autographes illustrent tour à tour des dialogues magnifiques ou des échanges plus rudes. Une lettre de Flaubert à sa muse, la poétesse Louise Colet (Est. 6 000-8 000 €), un manuscrit autographe de Léon Tolstoï répondant à un discours d’Émile Zola (Est. 10 000-15 000 €), ou une lettre de Pierre Soulages à Michel Butor (Est. 6 000-8 000 €) ne manqueront pas de séduire les collectionneurs.
La vente propose également des exemplaires de textes de René Char illustrés par des artistes majeurs du XXe siècle comme Henri Matisse et Pablo Picasso mais aussi Lettera Amorosa (1963), l’un des plus beaux livres illustrés par Georges Braque. Enrichi d’une superbe reliure de P.L. Martin, l’ouvrage conjugue formes poétiques et langage des couleurs (Est. 30 000-40 000 €).
LA CARTE À JOUER, SOURCE D’INSPIRATION : DES CARTIERS AUX SURRÉEALISTES
Les passionnés de jeux de cartes devraient être séduits par un jeu de tarot complet gravé sur bois et colorié au pochoir, réalisé par le cartier Nicolas Bodet au XVIIIe siècle (Est. 10 000-15 000 €). En 1941, le groupe surréaliste en exil à Marseille tente de reprendre ses activités. C’est dans un café de la ville, le Brûleur de loups que germe l’idée d’une réinterprétation du jeu de cartes traditionnel. Le projet est rapidement confié à Frédéric Delanglade, artiste qui en uniformisera le style. Publié pour la première fois en 1943, le jeu proposé à la vente, réunissant les dessins originaux de Delanglade et ses maquettes, constitue un précieux témoignage de ce moment de l’histoire du surréalisme (Est. 5 000 7 000 €).
INFORMATIONS PRATIQUES
Vente en ligne : 22 juin – 5 juillet
Exposition : 30 juin – 5 juillet Christie’s, 9 avenue Matignon, 75 008 Paris
CONTACT PRESSE : pressparis@christies.com | 01 40 46 84 08