Paris – Un an après l’adjudication de ses extraordinaires bracelets de diamants chez Christie’s à Genève, c’est à Paris que Marie-Antoinette règnera sur la Classic week et ses 4 ventes consacrées aux arts classiques. Le 22 novembre, The Exceptional Sale, moment phare de cette série de ventes proposera deux lots remarquables directement issus des collections de la dernière reine de France. La sophistication d’une commode au décor rouge et or d’inspiration chinoise illustre la fascination jamais démentie de la jeune archiduchesse d’Autriche pour l’Extrême-Orient. Un très rare fauteuil de Georges Jacob, chef-d’œuvre du néoclassicisme, provient directement de la chambre royale à Versailles où sont aujourd’hui conservés les trois autres sièges de la série. Deux lots dont les qualités et les provenances sont à la hauteur de la fascination que Marie-Antoinette suscite depuis plus de deux siècles. Star couronnée par Cannes et Hollywood, elle revient à l’affiche aujourd’hui pour une nouvelle série que lui consacre Canal+. Personnage historique au destin hors-norme elle inspire tour à tour auteurs et réalisateurs, influenceurs et instagrameurs. Elle incarne à merveille le génie particulier des arts classiques qui, loin de tomber dans l’oubli, reviennent sans cesse au goût du jour dans un mouvement de réinterprétation qui se perpétue de génération en génération.

MARIE-ANTOINETTE ET LE GOÛT DE LA CHINE

Cette commode, remarquable exemple de l’ameublement de Marie-Antoinette, s’affirme à la fois comme une prouesse technique et artistique. Elle est aussi un rare exemple de meuble dont on peut mesurer, grâce à une publication du 24 juillet 1770 dans la Gazette du commerce, l’engouement considérable qu’il suscita lors de sa création. Cette commode fut livrée en 1770 à la dauphine au château de Compiègne avec son pendant, aujourd’hui conservé à Versailles. Avec son décor laqué or et vermillon, cette rarissime commode, reposant sur d’élégants pieds galbés, est l’un des exemples les plus aboutis de la course effrénée pour la maîtrise technique du vernis « façon de la Chine » dit vernis Martin que se livrèrent les grands vernisseurs parisiens. Elle fut acquise par son Garde-Meuble privé auprès du célèbre ébéniste Pierre Macret (estimation : 800 000 – 1 200 000 €).

CHEF-D’ŒUVRE DE LA MENUISERIE NEOCLASSIQUE FRANCAISE

Ce fauteuil finement sculpté présente un décor dit « à l'étrusque », style particulièrement apprécié par Louis XVI et Marie-Antoinette. Il fait partie de la dernière commande livrée par Georges Jacob pour la chambre à coucher de la reine à Versailles. En 1788, Marie-Antoinette investit pleinement ses nouveaux appartement, plus privés, au rez-de-chaussée du château de Versailles dans le but d'être plus proche de ses enfants. Pour l’occasion, la reine souhaite un nouvel ameublement, plus au goût du jour. Elle charge son intendant du Garde-Meuble de commander les sièges à son menuisier favori, Georges Jacob. A la Révolution tout le mobilier royal est abandonné sur place ; il est vendu plus tard par la Convention. En 1793, plus de 17 000 lots sont ainsi dispersés, parmi lesquels notre fauteuil. De cette série de quatre sièges, trois ont retrouvé le chemin de Versailles où ils sont exposés au public. L’exemplaire proposé à la vente est le dernier en mains privées (estimation : 100 000 – 200 000 €).

The Exceptional Sale vente en salle le 22.11 à 16h00

Livres et manuscrits vente en ligne du 9 au 21.11

The Collector : le Goût Français vente en ligne du 10 au 23.11

Maîtres Anciens - Peintures, Sculptures, Dessins vente en ligne du 17 au 28.11

Exposition : du 16 au 21.11.2022

Horaires : Tous les jours de 10h à 18h sauf le dimanche 20 de 14h à 18h 9, Avenue Matignon, 75008 Paris